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14 juin 2020 7 14 /06 /juin /2020 16:02
Faites connaissance avec Jacques Lebreton

Cet article consacré à Jacques Lebreton vous est proposé par Patrick Dorkel " As du Cyclisme"  https://www.facebook.com/As-du-Cyclisme-

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Jacques Lebreton

En se classant 19e du Tour de l’Avenir 2019 (3e Français), Jacques Lebreton (ECSaint-Etienne Loire) a montré tout le bien que l’on pensait de lui au plus haut niveau amateur international. C’est un coureur  en devenir qui apprend le métier. Souvent placé (6e Circuit des Mines 2018, 3e du Tour de la Vallée Montluçonnaise, 3e du Prix du Jura Nord, 4e du Tour du Charollais, 5e du Bédat 2020), il ne lui manque qu’une victoire qui provoquerait le déclic vers la marche supérieure. A 21 ans, Jacques Lebreton est un coureur sérieux dans son travail. Trop sérieux ? A lui de provoquer un peu plus le destin pour en décrocher une belle !

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Jacques, présente-toi au public

Je suis né le 5 juin 1999 à Longjumeau (91). Je mesure 1m79 pour 62kg . 

Je vis dans le Jura, fils de « Chtis » avec des origines bretonnes d'où le nom (un bon mélange pour le vélo !!!) .

 Je viens de terminer mon DUT GEA (Gestion des Entreprises et des Administrations) que j’ai fait en 3 ans grâce au statut de sportif de haut niveau. Et je suis en couple. 


 

 

Avec le maillot de l'AC Bisontine.

Avec le maillot de l'AC Bisontine.

Faites connaissance avec Jacques Lebreton


 

Date de ta 1ère licence, pourquoi le cyclisme ?

Ma première année de vélo date de 2013 à l’UC Morez (39). J’ai choisi de pratiquer le cyclisme car j’ai eu un gros coup de cœur lorsque le Tour de France est passé chez moi dans le Jura avec une arrivée à la station des Rousses. Je suis allé voir cet événement et j’ai compris que c’est ce que je voulais faire plus tard, ça a été un déclic. 

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Parle-nous de tes premières courses, tes premiers bons résultats, tes clubs successifs, ton entraîneur…

J’ai commencé le vélo en minime 2. Je suis passé de l’UC Morez où je suis resté deux ans, puis au Jura Cyclisme pour une année. Ensuite j’ai été licencié trois ans à l’Amicale Cycliste Bisontine. Et depuis deux ans je suis membre de l’Espoir Cycliste Saint-Etienne Loire.

Mes premiers bons résultats sont arrivés dès ma première saison en 2013 en remportant 3 courses dont le championnat du Jura minime (oui c’est déjà très loin). J’ai d'abord eu mon père comme entraîneur, depuis  trois ans je travaille en collaboration avec Samuel Bellenoue. 

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Quelles sont les plus belles courses disputées. Raconte-nous ton Tour de l’Avenir, que penses-tu des coureurs étrangers que tu as côtoyés ?

J’ai pu participer à 4 championnats de France dans les catégories plus jeunes. Mes premières courses internationales chez les juniors ont été la Classique des Alpes et le Tour du Valromey. Depuis, j’ai participé au Tour du Savoie Mont Blanc, à la Ronde de l’Isard et au Tour du Val d’Aoste qui sont de magnifiques épreuves. 

Le Tour de l’Avenir a été pour moi 10 jours de compétitions magiques ! Disputer une course avec un niveau aussi relevé et une aussi belle organisation m’a beaucoup marqué ! Parmi les coureurs étrangers que j’ai côtoyés, j’ai eu beaucoup de respect pour Jaakko Hanninen et ce qu’il a réalisé sportivement. C’est également quelqu’un de très humain avec qui j’aurais aimé faire une saison complète avec lui l’année dernière. Malheureusement sa chute au Rhône Alpes Isère Tour nous a privé de ce plaisir...

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Quelle type de coureur es-tu ? Ta marge de progression ? Tes objectifs à plus long terme.

Je suis plutôt typé grimpeur mais j’affectionne également les "contre-la-montre" Depuis tout jeune j’essaie de progresser d’année en année sans brûler les étapes et je pense avoir encore une belle marge de progression devant moi. Aujourd’hui membre de l’Équipe de France , j'ai espoir de briller sur des Coupes du monde. Mon objectif  est de passer chez les professionnels. 

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Pour avoir assisté à certaines de tes courses, tu cours parfois à contre-temps, manque de confiance en tes capacités ?

Il m’a fallu un peu de temps pour acquérir la force nécessaire des élites et prendre confiance sur le fait que je peux rivaliser avec les meilleurs. C’est ce qui m’a parfois pénalisé sur certaines courses en effet. J’ai néanmoins à ce jour beaucoup progressé.  Je ne suis pas attentiste, j’aime être actif en course. Je ne suis pas avare de mes efforts sans pour autant griller inutilement trop de cartouches.


 

 

Vainqueur de la 2ème étape du Rour du Pays d'Olliergues 2016

Vainqueur de la 2ème étape du Rour du Pays d'Olliergues 2016

 

Qui sont tes modèles au plus haut niveau ?

Je n’ai pas forcement de modèle, j’affectionne surtout les coureurs attaquants qui osent tenter des coups en course comme Thibaut Pinot, David Gaudu que j’ai eu la chance de rencontrer en course en Bretagne alors que j’étais encore cadet ou encore  Guillaume Martin qui sont de très bons grimpeurs

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Comment s’est passé le confinement, comment vois-tu la reprise ?

Mon confinement s’est bien passé. J’avais encore les cours pour m’occuper l’esprit et j'ai effectué un  stage professionnel en télé-travail. Côté vélo , j'ai découvert et ai utilisé  la plateforme Zwift  rendant  les séances de home-trainer plus ludiques. J'ai même fait une course de six étapes, trop drôle lol, on se prend vraiment au jeu !

A présent, j’imagine une reprise en Août sur le modèle habituel mais avec des normes de sécurité très importantes... certainement moins de public sur le bord des routes pour commencer et malheureusement fini les bisous des charmantes hôtesses sur le podium !!!

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As-tu des contacts avec des équipes pros après ce très bon Tour de l’Avenir?

Non,  je n’ai pas encore de contact avec des équipes professionnelles mais je compte et j’espère  bien que cette année sera une bonne année pour moi pour être repéré.

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Pour terminer raconte-nous une ou deux anecdotes amusantes survenues en course ou à l’entraînement.

Sur ma première  course en minime alors qu’on ne me connaissait pas, on entendait à chaque tour crier : «  Allez Jacques, allez mon lapin !!! » Tout le peloton se regardait et demandait «  C'est qui Jacques le lapin ? » Et là je me faisais tout discret…. Il s’agissait des encouragements de ma mère !!!

Je vous rassure, aujourd'hui elle se contrôle mdr.



 

 

Meilleur grimpeur du Tour du Pays d'Olliergues 2017

Meilleur grimpeur du Tour du Pays d'Olliergues 2017

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7 juin 2020 7 07 /06 /juin /2020 17:14
Anquetil au Vigorelli (préparation à la tentative du 25/06/1956)
Anquetil au Vigorelli (préparation à la tentative du 25/06/1956)

A suivre ...

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6 juin 2020 6 06 /06 /juin /2020 21:27
Affiche des années 50

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2 juin 2020 2 02 /06 /juin /2020 17:41
Une veille de Bol d'or des Monédières

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21 mai 2020 4 21 /05 /mai /2020 17:02

Source : Archives de la ville d'Angers :  http://archives.angers.fr/chroniques-historiques/les-chroniques-par-annees/octobre-2010-decembre-2019/la-premiere-course-cycliste/index.html

 

CHRONIQUE HISTORIQUE

par Sylvain Bertoldi, conservateur en chef des Archives d'Angers

 

Vivre à Angers n° 374, juin 2013

 

Angers est, avec Bordeaux et Grenoble, l’un des berceaux du cyclisme. Bertrand Soux, chef d’atelier de l’école des arts et métiers, construit en 1869 un vélocipède dont il se sert le dimanche. Son bicycle - aujourd’hui conservé au musée d’Angers – est à roues inégales en bois, cerclées d’une bande de fer. C’est le premier constructeur de cycles à Angers, avant Henri Trépreau (1892) et Potelune (1893). En novembre 1868, la première course de vélocipèdes se déroule lors des courses hippiques d'automne (1). Le 22 avril 1869, l’intrépide cavalier Jacques de Vezins, Paul de Chemellier et Baillergeau organisent une deuxième courses cycliste, toujours sur le modèle des courses de chevaux, au rond-point des Magnolias, actuelle place André-Leroy. Les concurrents n’ont pas de dossards, mais des casaques de couleur. Pour la quatrième course (gentlemen), la tenue de jockey est de rigueur.

Le rond-point des Magnolias, au-dessus des voies de chemin de fer, dénommé place André-Leroy en 1876, d’après la vue en ballon d’Angers, 1878. Archives municipales Angers, 1 Fi 1578.
 

La faveur du public est immédiate :

« Les courses de vélocipèdes qui ont lieu, indique le Journal de Maine-et-Loire du 23 avril, au rond-point des Magnolias, ont un succès qui dépasse tout ce que peut espérer la commission d’organisation elle-même. Dès une heure et demie, la foule se presse, compacte, aux entrées. » « Des tribunes sont élevées sur un des côtés de la place, ainsi que le long de la nouvelle route des Ponts-de-Cé [actuelle rue Rabelais], précise L’Ouest du 24 avril. Une foule énorme est venue de tous les points de la ville pour assister à ce spectacle tout nouveau pour le public angevin. […] On peut dire que tout Angers assiste à cette course. […] Désormais le vélocipède, contre lequel on a tant déblatéré, fait ses preuves, et peut, manié par d’habiles cavaliers [on remarque les termes empruntés au vocabulaire hippique], passer impunément au milieu d’une foule compacte, grâce aux perfectionnements apportés à sa construction, et qui le rendent aussi facile à manœuvrer qu’un cheval parfaitement dressé. […] Les deux principaux prix sont gagnés par M. Morel [Moret], délégué du Véloce-Club de Paris, déjà vainqueur à Londres, il y a un mois, dans la grande course internationale. »

En-tête du Véloce-Club d’Angers, 9 mars 1883. Archives municipales Angers, 1 I 746.
 

Quelques années s’écoulent jusqu’à la fondation, en 1875, du Véloce-Club d’Angers, sous l’impulsion, en particulier, de chefs d’atelier de l’école des arts et métiers, s’intéressant au perfectionnement de ce nouveau moyen de locomotion. Le club inaugure le 4 juillet sa première réunion de courses, allée du Mail (avenue Jeanne-d’Arc). L’événement est salué par la presse avec enthousiasme : « La longue allée du Mail a servi d’hippodrome aux vélocipèdes. Les coureurs, juchés sur les hauts et rapides véhicules, avaient un aspect fantastique ! » (Revue de l’Anjou). L’influence du club est considérable : ceux de Bordeaux (1877) et du Mans (1882), par exemple, sont créés par des Angevins.

Courses du Véloce-Club d’Angers au jardin du Mail, début XXe siècle. Archives municipales Angers, 4 Fi 1254.
 

En 1876 est créé le Concours international, baptisé Grand Prix d’Angers en 1901 et considéré comme l’une des plus importantes courses de vitesse du calendrier sportif cycliste jusqu’en 1940. La première course sur route disputée en Anjou a lieu le 7 juin 1876, sur un parcours Angers-Tours-Angers, soit 220 km. C’était encore une nouveauté, ce type de course ayant été inauguré en 1869, sur le trajet Paris-Rouen. Toutes ces compétitions font d’Angers, comme l’écrit en 1880 L. Mertens, journaliste parisien spécialiste du nouveau sport, « la véritable capitale du cyclisme en France » (La Vie au grand air).

Quoi d’étonnant à ce que l’Anjou ait produit de nombreux champions, Angevins d’origine ou d’adoption, bien oubliés aujourd’hui, tels Louis Cottereau, Ferdinand Charron, Georges Laulan, Henri Béconnais… Quoi d’étonnant aussi à ce que l’industrie cycliste ait été si florissante à Angers dès les années 1880, avec Quenion, Rivain, Gaultier, Brice, Malinge, Goujon… ? N’est-ce pas d’ailleurs l’Angevin Pierre Giffard qui a donné à la bicyclette son surnom de « petite reine » en 1891 ?

(1) - Recherches de Frédéric Nibart, pour son ouvrage Angers et l'innovation.

Publicité du constructeur L. Sarrazin dans Angers Artiste, n° 2, 13 octobre 1888. Archives municipales Angers, 61 PER.
Bicyclette sans chaîne inventée par Trépreau, professeur à l’école des Arts et Métiers d’Angers, publicité dans l’Écho cycliste de l’Anjou et des départements de l’Ouest, 9e année, n° 7. Archives municipales Angers, varia 611.
Publicité de Brébant-Durget, fabrique de vêtements en jersey pour sportifs, fournisseur du Véloce-Club d’Angers, dans Écho d’Anjou, 19-26 novembre 1896. Archives municipales Angers, Varia 1296.
 
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21 mai 2020 4 21 /05 /mai /2020 08:03
Jason Oosthuizen
Jason Oosthuizen

Cet article consacré à l'espoir Sud-Africain Jason Oosthuizen vous est proposé par Patrick Dorkel "As du Cyclisme"  https://www.facebook.com/As-du-Cyclisme-844231138994676/

Jason Oosthuizen :  « J’aimerais montrer avec fierté le maillot du CR4C Roanne durant toute la saison»

 

Jason Oosthuizen est un jeune espoir Sud-Africain. Issu de la piste, il a les capacités d’un bon rouleur. Intégré au sein du CR4C Roanne, la saison 2020 a malheureusement été trop perturbée pour que l’on puisse mesurer le potentiel prometteur de ce jeune champion en devenir. Pour Veloquercy, il analyse son arrivée en France et compare le cyclisme national aux compétitions qui se déroulent dans son pays.

 

 

Présente-toi au public français ?

 

Je suis né le 05/05/1999 à Johannesburg, Afrique du Sud. Je mesure 1,89 m pour 77 kg (mon poids de forme). J’ai débuté le cyclisme en 2015 ; mon père est un passionné de vélo.

 

Quels sont tes bons résultats dans ton pays ?

 

Mon meilleur résultat est un titre de Champion National dans la catégorie moins de 23 ans, 1ère année . Sur la piste, je détiens le record du plus grand nombre de médailles d'or gagnées en un an.

 

Parle-nous du cyclisme en Afrique du Sud. Qui est le coureur le plus populaire ?

 

Le sport en Afrique du Sud se développe d'un côté et se débat de l'autre pour survivre. En VTT, il devient très populaire dans les écoles qui s'impliquent pour son développement. Sur la route, c'est l'inverse. Il existe de nombreux grands événements sponsorisés qui fonctionnent bien, mais sur la scène des courses, ce n'est rien comparé à la France.

Le cycliste le plus populaire est Daryl Impey sans aucun doute. (11 titres de Champion d’Afrique du Sud route et chrono)

 

Tu as couru au niveau international ? Et maintenant ?

 

En tant que junior, j'ai couru en Belgique et j’ai disputé le Tour d'Irlande où j’ai remporté la 3e étape avec le Maillot Vert à la clé. En Belgique j’ai également fait un podium.

En espoirs, je ne pouvais courir en Belgique que durant 10 semaines donc en 2018 et en 2019 je n'ai pas eu l'opportunité de me montrer sur la scène internationale. 2020 est donc ma première saison complète en Europe.

 

Pourquoi avoir choisi la France ?

 

L'occasion de venir en France est due aux conseils d’un de mes amis Morné Van Nierkerke qui est actuellement coureur professionnel chez Auber. Je sens que les courses françaises me conviennent. En Belgique c’est souvent plat. En Espagne ou en Italie, c’est très montagneux. Ici en France, l'équilibre est bon. Certaines courses sont difficiles pour moi car je manque d’expérience. Mais j’ai remarqué que les parcours s’adressaient aux hommes forts.

 

Ton adaptation s’est bien déroulée au CR4C à Roanne ?

 

Avant le début de cette pandémie, je m'améliorais beaucoup lors des premières courses en France. Ces courses ont été très stressantes, très nerveuses. La dernière épreuve que j'ai disputée, je n'ai pas obtenu un bon résultat mais mes sensations dans le peloton était bonne. J'ai commencé à devenir confiant, plus détendu dans un peloton. Il faut du temps pour s'adapter aux compétitions. En Afrique du Sud, les courses font 100 km ici en France c’est de 130 km à 170 km. Le peloton dans mon pays c’est 90 coureurs au départ. En France c’est 120 à 200 coureurs. Tout me semble surdimensionné et le rythme est plus rapide. Les routes sont étroites, parfois tortueuses, c’est très différent.

Mon club est formidable. Me donner l’opportunité en tant qu'étranger est incroyable. Bien sûr il est préférable de connaître des personnes comme Yves Hiret et Christian Magimel pour t’aider à saisir ta chance à l’étranger. Aussi j'aimerais pouvoir courir cette saison, porter le maillot du CR4C Roanne avec fierté.

Mes coéquipiers m’ont très bien accueilli, ils m'aident à apprendre la langue et me mettent à l'aise dans un pays où pour moi tout est nouveau, tout est différent. J’ai hâte de reprendre la compétition. Pour moi c’est le principal centre d’intérêt dans ma vie, ce que j'aime faire, aux côtés de gens qui partagent cette même passion.

 

Tu souhaiterais prolonger ta saison 2021 en France ?

Je reviendrai en France en 2021 avec grand plaisir si l'occasion m’était donnée compte tenu des événements liés à l’épidémie qui ont gâché cette année 2020.

Pour terminer l’interview raconte-nous une anecdote amusante En 2018, je courais en Belgique depuis quelques mois. Je me souviens toujours de l'une des courses auxquelles nous avons participé. J'étais détendu. Environ 10 minutes avant le départ, prêt, tout habillé. Je range mes valises, les mets dans la voiture, tout semble normal. Puis je me souviens : "oh ! attends, il me faut mon casque". Alors tu déballes tout ton sac, regardes dans toute la voiture. Pas de casque ! J'avais laissé mon casque à la maison. Et personne n'en avait un de rechange. Depuis ce jour-là. Mon casque et mes chaussures sont les premières choses que je range avec soin. Quel sera le calendrier de fin de saison chez les amateurs ? Comment les coureurs aborderont-ils les compétitions après plusieurs mois d’arrêt ? Ce sont les questions que tout le monde se pose. Nul doute qu’à 21 ans Jason Oosthuizen a une marge de progression très importante. C’est avec intérêt que les lecteurs de Veloquercy suivront la reprise et les performances du jeune homme au sein du peloton français.

 

 

 

Jason Oosthuizen
Jason Oosthuizen
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13 mai 2020 3 13 /05 /mai /2020 11:28
Giuseppe et Dominique Patruno

Cette article consacré à Giuseppe et Dominique Patruno vous est proposé par Patrick Dorkel " As du Cyclisme" -  https://www.facebook.com/As-du-Cyclisme-

Les Patruno

 

Giuseppe Patruno : « A midi, je ne mangeais pas, j’allais rouler deux heures »

 

Giuseppe et Dominique Patruno font partie du paysage cycliste auvergnat. Originaire du sud de l’Italie, la dynastie est venue se fixer à Clermont-Ferrand à la fin des années 50. A la longévité de Beppe, son fils a opposé une carrière à moitié accomplie. Pas une course en Auvergne sans voir l’un ou l’autre. Dominique reste implanté dans le milieu cycliste puisqu’aujoud’hui encore il est le mécanicien attitré du Team Pro Immo Nicolas Roux. Deux parcours différents pour deux personnages très attachants.

 

Beppe, quel est ta date et ton lieu de naissance ?

 

Je suis né le 22 février 1939 à Corato dans les Pouilles en Italie. Enfant, j’ai vécu la rivalité entre Fausto Coppi et Gino Bartali qui divisait l’Italie. J’ai commencé à faire de petites courses de villages à droite à gauche avec un vieux vélo. Nous n’avions pas d’argent. Après guerre, la région des Pouilles, tournée vers l’agriculture, était très pauvre. Un des coureurs les plus connus se nomme Vito Di Tano. Il a remporté deux fois le titre mondial de cyclo-cross chez les amateurs. Il dirige aujourd’hui les cyclo-crossmen transalpins à Milan. Les courses ont surtout lieu dans le nord. Cela représentait beaucoup d’argent pour aller les disputer.

 

Comment viens-tu au cyclisme ?

 

Mon frère qui était déjà en France m’a proposé de le rejoindre en 1956 à Grenoble. Avec mes premiers salaires, je me suis acheté un vélo de course ; j’ai commencé à m’entraîner dans la région grenobloise. J’ai pris ma première licence en 1958. Mon directeur sportif était Pierre Molinéris (Vainqueur d’étape sur le Tour 1952). Il dirigeait l’Association Sportive Franco-Italienne. En 1957, je suis allé de Grenoble au sommet du Galibier pour aller voir passer le Tour avec Anquetil, Nencini... Mon frère s’est marié à Clermont-Fd, je suis parti le rejoindre. A Grenoble je travaillais en usine alors que j’étais apprenti maçon. En Auvergne, j’ai trouvé du travail sur les chantiers. J’ai disputé ma première course le 1er mai à Riom, le Prix du Muguet. Je me suis licencié au Cycle Olympique Chamalièrois. J’ai porté les mêmes couleurs durant 37 ans.

 

Pas facile de combiner le métier de maçon et la pratique de la compétition ?

 

Quand je suis arrivé en France, à part mon frère je n’avais pas d’autre famille. J’ai plus passer de temps à travailler qu’à m’entraîner. Soit j’allais rouler après ma journée ou alors je ne mangeais pas à midi pour faire deux heures de vélo. Parfois il fallait faire 60 heures par semaine ! Il m’arrivait d’aller travailler le dimanche matin, j’allais courir l’après-midi ! C’est ce qui s’est passé à Cébazat. Je ne voulais même pas disputer la course. Mon épouse me prépare une assiette de pâtes. Je me suis dit : « On verra bien » ; j’ai terminé second.

 

 

Giuseppe et Dominique Patruno

Tu as disputé de grandes épreuves ?

 

La plus belle course à laquelle j’ai participé, c’est le « Grand Prix du Rasoir Philips » en 1961 avec les professionnels (Jean Dotto, Louis Bergaud, Guy Ignolin (le Vainqueur), Willy Bocklandt, Luis Otano…). J’avais pris une journée de congé pour faire cent bornes afin de préparer cette course. J’ai abandonné lors de la 3e étape. D’avril à septembre nous disputions deux à trois épreuves par semaine. En 1962 j’ai obtenu de bons résultats, je pense que c’était ma meilleure année. En 1963, sur la route de Riom, vers Ladoux je me suis fais renverser par une voiture, je suis resté trois jours dans le coma et ma jambe droite a été sérieusement amochée. Quand j’ai repris, j’ai disputé la saison de cyclo-cross, où j’ai fait de nombreuses places, puis la saison sur route. J’ai parfois joué de malchance. En 1966, dans le Cantal, je touche la roue d’un gars je me retrouve au sol avec une fêlure du fémur. En 1969, lors d’un cyclo-cross à Mozac, j’étais en seconde position derrière Daniel Barbry, je prends un caniveau, tombe sur la tête, ce qui m’occasionna huit points de suture.

 

Jusqu’à quel âge as-tu couru ?

 

J’ai arrêté à 70 ans. J’ai couru en UFOLEP, en cyclos. L’an dernier j’ai encore fait 15 000 km. Le matin je me lève, je tourne en rond à la maison, alors je prends le vélo et je vais rouler 80 km. Je me suis beaucoup impliqué au Comité d’Auvergne pendant une quinzaine d’années. J’étais l’homme à tout faire : masseur, directeur sportif, mécano… Quand une équipe italienne venait courir dans notre région je les encadrais comme traducteur. J’ai aussi accompagné une équipe junior italienne lors d’une course internationale…

 

Quels sont les coureurs qui t’ont impressionné en Auvergne ?

 

Je pense à Jean Blanc qui a disputé le Tour 1949, Dino Alessio, Fernand Farges, Ferdinand Julien, Daniel Barbry… Ce sont des copains, nous sommes toujours contents de nous retrouver. Au plan international j’étais impressionné par les démarrages de Franco Bitossi.

 

Tu as transmis ta passion à Dominique

 

J’ai toujours suivi le vélo y compris à la télé. Il a baigné dans ce milieu. Il a pris la relève...

 

 

 

 

 

Dominique Patruno : « A partir du mois de mai, je ne pensais plus au vélo »

 

 

Dominique (5 septembre 1969 à Chamalières) est l’exemple même du coureur pétri de talent qui a pratiqué le cyclisme comme un jeu, vivant l’instant présent sans chercher à franchir les paliers qui l’auraient conduit à des résultats plus en rapport avec ses possibilités physiques. Doué sur la route comme en cyclo-cross, son parcours est atypique. Dominique apporte beaucoup de fraîcheur par sa désinvolture mais il démontre aussi que la compétition est une exigence qui doit se vivre à 100 %.

 

Avec un père qui a consacré une partie de sa vie au vélo, la route était tracée ?

 

Enfant il m’emmenait aux courses. Lorsqu’il ne voulait pas, j’allais me cacher dans la voiture. J’ai débuté le cyclisme en minime 2e année en ne disputant qu’une course le Championnat d’Auvergne que j’ai terminé autour de la 20e place. J’étais licencié, comme mon père, au Cycle Olympique Chamalièrois, jusqu’à ma première année de senior. En cadet 1, je n’ai pas couru. J’ai repris en cadet 2e année en remportant trois ou quatre épreuves.

 

 

 

 

Giuseppe et Dominique Patruno
Podium de Saint-Herblain : D. Patruno en compagnie de Cyriaque Duval, vainqueur, et L Ory

Podium de Saint-Herblain : D. Patruno en compagnie de Cyriaque Duval, vainqueur, et L Ory

Tes résultats ont été rapides ?

 

En senior, j’ai débuté la saison en 3e catégorie, en juin j’étais passé en 1ère en terminant 4e du Championnat d’Auvergne au Breuil dans l’Allier. Le dimanche d’après je gagnais à Largnac (15) devant Aigueparses (ex-pro). Puis j’ai fait mon service militaire au mois d’août à la Base Aérienne d’Orange. On travaillait le matin, l’après-midi, nous ne faisions que du vélo. J’ai signé une licence à Montpellier. Nous étions dirigé pas Roger Pingeon (Vainqueur du Tour 1967). C’était un directeur sportif dur avec nous mais aussi très à l’écoute de ses coureurs. J’ai disputé de belles courses : Montpellier-Barcelone, Le Tour du Gévaudan... Dans l’équipe, il y avait Stéphane Goubert (pro de 1993 à 2009). Lorsque je suis rentré de l’armée j’ai signé dans la formation à Patrick Bulidon à Aulnat.

 

 

Giuseppe et Dominique Patruno
Giuseppe et Dominique Patruno

Comment se déroulent ces premières années avec Patrick ?

 

Dans l’équipe il y avait du beau monde avec Jacek Bodyk, Henryk Charucki (vainqueur du Tour de Pologne 1979), Marcel Kaikinger (pro de 1982 à 1988), Eric Fouix, Jean-Philippe Duracka. Dès la première année, j’ai été sélectionné pour le Tour d’Auvergne où j’ai eu un rôle d’équipier. J’étais plutôt grimpeur, 1,73 m pour 58 kg, doté d’une bonne pointe de vitesse, je passais bien les bordures. J’étais très performant en début de saison, dès qu’arrivait l’été, je m’éparpillais un petit peu. Les copains ne me voyaient pas de quinze jours, après je reprenais le vélo… Mon père partait au boulot, on se croisait, moi je rentrais de boîte de nuit. Je dormais puis après j’allais rouler. Je travaillais l’hiver en intérim ; aux beaux jours j’essayais de ne faire que du vélo. Je ne regrette pas mais j’ai vu des David Delrieu, Vincent Cali passer pro alors que je ne valais pas moins qu’eux. Ils étaient sérieux. Je n’ai pas su faire les sacrifices nécessaires.

Giuseppe et Dominique Patruno

Tu as fais une belle carrière en cyclo-cross

 

Le public se souvient davantage de mes performances en cyclo-cross alors que sur route mon palmarès n’est pas mal non plus avec un titre de Champion d’Auvergne en 1996. Lorsque j’étais sérieux, je ne craignais personne. Je me souviens avoir remporté trois courses le même week-end en 98, La Nocturne de Tulle, le Puy-en-Velay et les « Deux Ponts » à Montluçon. J’avais 85 de VO2max sans faire le métier. J’avais aussi mon franc-parler ce que tout le monde n’appréciait pas.

En cylo-cross, j’ai débuté avec le vélo à mon père. En junior, j’ai participé à des stages en équipe de France. J’ai terminé 3e d’une manche du Challenge National 1986 (5e). Je devais disputer les Championnats du Monde à Prague lorsque je crève près de l’arrivée, je termine 8e et je vois s’envoler ma sélection. En 97, j’ai remporté 13 cyclo-cross, j’ai aussi deux titres de Champion d’Auvergne et un titre de Champion du Languedoc.

 

Quels ont été les coureurs qui t’ont le plus marqué lors de ta carrière cycliste ?

 

Je crois que ce sont les Polonais : Bodyk, Charucki, Karlowicz. Ils avaient une manière très particulière de s’entraîner. On avait prévu de faire 150 bornes, il n’y en avait qu’un qui menait de bout en bout. Le lendemain c’était le tour d’un autre qui partait pour un contre-la-montre de 150 km. Nous étions incapables de faire cela, ils avaient une autre dimension. Mais je n’oublierai pas Jean-Philippe (Duracka), l’année où il a été numéro un français.

Chez les pros lorsque je suivais David Millar sur un chrono, c’était beau à voir. Il ne bougeait pas sur le vélo, prenait des virages fluides, un régal. J’ai appelé mon fils Marco en rapport à Marco Pantani que j’admirais énormément.

 

Un coureur de ton niveau gagnait combien par saison ?

 

Je n’ai rien à cacher, regarde, saison 87, 18 235 francs en sachant que je courais très peu l’été. Si on remportait une victoire il fallait partager avec les équipiers qui t’avaient aidé. Regarde en 97, j’ai participé à 19 cyclo-cross, j’ai empoché 15 000 francs.

 

Quand tu arrêtes, tu restes dans le vélo ?

 

J’ai été mécano chez Besson-Chaussures puis dans l’équipe Post-Swiss Team, je gagnais bien ma vie, payé en francs suisses. En fait j’avais sympathisé avec d’autres mécanos et par connaissance (Guy Millet) on a fait appel à moi. J’ai accompagné l’équipe helvétique sur toutes les courses en France ainsi que sur le Tour de Suisse, le Tour d’Autriche. Cette année-là Martin Elmiger, un de nous coureurs, est devenu Champion de Suisse.

L’année d’après un mécano de l’équipe Cofidis tombe malade Guitof me demande si je peux le remplacer sur le Tour de Valence. Du coup, j’ai été mécano de la formation sur Tirreno-Adriatico, Milan-San Remo avec de grands coureurs Millar, Trentin, Lelli, Moncoutier, Gaumont, Andrei Kivilev. Cette année-là j’ai fait la dernière semaine du Tour de France. Derrière j’ai fait la Vuelta. Quand tu partais, tu ne rentrais pas à la maison pendant deux mois. Nous étions trois mécanos. Chacun s’occupait de trois coureurs.

 

Tu as repris le vélo à quel âge ?

 

J’ai repris le vélo à 38 ans à Cusset ! J’ai gagné mon dernier cyclo-cross à 43 ans. C’était un défi que je m’étais fixé. Je voyais des gars qui étaient dans ma tranche d’âge encore très compétitif, j’ai donc pris une licence au CC Périgueux-Dordogne. En trois mois d’entraînement je suis revenu à niveau. J’ai disputé dix cyclo-cross, j’en ai gagné cinq. Lorsque j’ai arrêté la compétition, je ne voulais pas prendre vingt kilos, j’ai continué à rouler pour m’entretenir.

 

Maintenant que tu es mécanicien du Team Pro Immo, comment vois-tu l’équipe de l’intérieur ?

 

C’est un groupe bien encadré avec Jean-Philippe Duracka. Je pense que Nicolas Vogondy apporte beaucoup compte tenu de son expérience acquise chez les pros. Pour ma part, j’ai toujours été très proche des coureurs. Ils savent que lorsqu’ils montent sur le vélo, il est nickel. Les victoires sont difficiles à gagner en Auvergne. L’équipe porte toujours tout le poids de la course.

Je suis très lié d’amitié avec Patrick Bulidon qui a parfois dû être déçu par mon comportement de coureur. Il y a des saisons durant lesquelles il aurait pu me virer. Fin juillet, je partais en Italie à la plage. J’ai remporté quelques courses aussi là-bas. Mais je lui gagnais quand même cinq ou six courses dans l’année.

 

Raconte-nous une anecdote amusante

 

Au Tour de la Martinique, échappés à cinq avec un coureur suisse et trois locaux, j’étais leader virtuel avec cinq minutes d’avance, à 15 km de l’arrivée. Je me voyais déjà sur le podium avec le bouquet ! Une vache, apeurée par les klaxons, a cassé sa chaîne. Elle est venue me percuter ainsi que le coureur suisse laissant filer les trois Martiniquais. En guise de podium, je me suis retrouvé à l’hôpital avec un traumatisme aux cervicales.

En Italie j’ai oublié mon sac à la maison lors d’une course remportée par Leonardo Piepoli (Meilleur Grimpeur du Giro 2007). Il m’ont prêté un cuissard, une paire de chaussures deux pointures en dessous de ma taille et un T-Shirt en guise de maillot. J’ai néanmoins terminé la course.

 

Comme souvent, c’est un bel après-midi que nous avons passé à évoquer les souvenirs de Beppe et de Dominique. Bien sûr on imagine mal les années à venir sans un Patruno sur le vélo. Mais Dominique connaît trop bien les exigences du métier de coureur cycliste pour orienter son fils sur cette voie difficile. Pour l’instant, il joue au foot. Mais quand la passion nous tient...

 

 

 

 

Giuseppe et Dominique Patruno
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27 avril 2020 1 27 /04 /avril /2020 21:33
1962 : Jacques Anquetil remporte pour la seconde fois le Bol d'Or des Monédières.

1962 : Jacques Anquetil remporte pour la seconde fois le Bol d'Or des Monédières.

Ce jeudi d’octobre, sur le chemin du retour vers l’Ile-de-France, peu après Brive, je m’écarte de l’autoroute pour m’enfoncer dans un petit coin de France profonde au nom chantant de Monédières. Je ne sais s’il vous parle … à moi oui !
Les Monédières sont un massif granitique situé dans le département de la Corrèze, entre le plateau du Limousin et celui de Millevaches. Ce dernier tiendrait son appellation, non pas des nombreuses bêtes à cornes de race limousine paissant effectivement dans les grasses prairies, mais des multiples sources qui y courent à fleur de sol.
C’est aussi une contrée d’élevage de ...A savourer sans modération sur http://encreviolette.unblog.fr/2013/12/01/histoires-de-criterium/

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22 avril 2020 3 22 /04 /avril /2020 08:30
Le site Internet de Jean-Michel Condette

Jean-Michel Condette, ancien coureur cycliste nordiste, vainqueur à Vichy d'une étape de la Route de France 1981 alimente un site Internet dans lequel l'on retrouve l'ensemble de son palmarès et de nombreuses photos de ses anciens compagnons de route.

http://jm.condette.free.fr/

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18 avril 2020 6 18 /04 /avril /2020 15:41
L'histoire du vélodrome de Lurcy-Lévis
Moment de détente entre deux épreuves, le Suisse Ferdi Kubler signe des autographes.

Moment de détente entre deux épreuves, le Suisse Ferdi Kubler signe des autographes.

Le plus ancien vélodrome de France encore en activité souffrait de ne pas posséder sa propre bible. Ce vide est comblé par le premier tome qui traite de l'activité du vélodrome depuis son inauguration en 1897 jusqu'au début des années quatre-vingt.

Cet ouvrage de 216 pages a été conçu par une poignée de passionnés attachés au patrimoine lurcyquois.

A consulter sans modération.

http://velodrome.03320.fr/

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