Alors que le cyclisme est comme toute activité sportive, économique, culturelle et sociale, à l’arrêt pour cause de coronavirus, notre rédaction profitera de cette période de « vaches maigres » au niveau de l’actualité sportive pour revenir sur des moments d’histoire du cyclisme occitan.

A tout Seigneur tout honneur, le#magsport revient sur la carrière d’un immense talent du sport cycliste, tombé dans l’oubli. Pour ceux qui l’ont vu courir, il a laissé le souvenir d’un champion capable de grimper, de sprinter et de rouler. Certains dirent de lui qu’il avait tout pour réussir chez les professionnels, d’autres diront que sa fragilité psychologique l’empêchait de viser plus haut… La rédaction du magsport prend le parti pris d’affirmer qu’il est un des plus grands champions cycliste du Sud Ouest toutes générations confondues.
Joseph dit « Jo » Kerner est le né 16 mai 1946, sa carrière a débuté en 1962 pour prendre fin en septembre 1980 à l’age de 34 ans, lors d’une course nocturne qui se déroula à Carcassonne sa terre natale.
Ce soir là, l’ex pro Dante Coccolo, (CV Montastruc) devance le bordelo-béglais Jean Jacques Rebière (sélectionné olympique de la poursuite) et Gérard Mercadié (ASPTT Montauban). Jo Kerner termine 6 ème dans la roue de Roland Smet (ex pro de 1974 à 1977) du CV Montastruc, mais devant le tarnais Patrick Mauriès (CV Montastruc) champion des Pyrénées en titre, et star montante du cyclisme régional.
Du maillot jaune de l’AS Carcassonne…
A l’age de 10 ans Jo Kerner avait les yeux qui brillaient devant son poste de la TSF fin juillet 1956. Roger Walkowiak vient de remporter le Tour. Son choix est fait il deviendra coureur cycliste.
Sous le maillot de l’AS CArcassonne il commencera sa carrière en 1962, il portera le maillot de l’AS Carcassonne jusqu’en 1977.
Dès sa première course il remporte le Grand Prix de Narbonne et enchaînera ensuite 13 victoires pour sa première saison cycliste. Les succès s’accumuleront dans les catégories cadets, juniors et séniors. Carcassonne tient le successeur des Raphael Ramos, Pierre Campagnaro, Dante et Délio Soler.
Son premier succès de rang est une victoire dans la 7 ème étape du Tour du Sud Ouest en 1968.
En 1969, il renforce les rangs du SC Toulouse, dans lesquels on retrouve Gaffajoli, Roques Drigo et participe à la Route de France dont il remporte la 9 ème étape (Vichy/Vichy). Toujours en 1969, il termine 3 ème du Tour des Landes derrière Claude Magni qui sera professionnel de 1973 à 1977 et Alain Bernard.
En 1970, il remporte le Grand Prix International de Grand Combes épreuve gardoise de référence.
En 1971, il s’adjuge la Route du Vin une épreuve cycliste courue dans le minervois et les corbières.
…En passant par de nombreux titres et sélections nationales…
Jo Kerner obtient trois fois titres de Champion du Languedoc Roussillon en 1972, 1973 et 1975.
De 1973 à 1979, il est membre indiscutable et pièce maîtresse de l’équipe de France amateur sous la direction de Richard Marillier, l’homme fort du cyclisme français.
Pour sa dernière sélection tricolore, il participera aux Championnats du Monde du contre la montre par équipes à Nurburg (RFA) en compagnie de l’occitan Bernard Lalanne, le centre valois Philippe Bodier, et l’aubois Pascal Simon.
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En 1972, sous les couleurs de l’équipe Peugeot il termine 3 ème du Tour de l’Aude international (vainqueur Guy Sibille) après avoir remporté 2 étapes consécutivement, qui lui assureront le classement général du meilleur sprinter.
En 1973 sous le maillot de de l’équipe de France, il participe au Tour d’Algérie, au Tour de Yougoslavie, au Tour de Pologne (premier français) et au Tour de Suisse dont il enlèvera le contre la montre individuel.
Grand favori du Championnat de France qui se disputait à Dax (40),il est cinquième de l’épreuve remportée par l’occitan Hervé Florio à la suite d’un sprint houleux avec le limousin Francis Duteil et le bordelais Alain Cigana.
Jo Kerner prendra une revanche éclatante quelques semaines plus tard au Grand Prix de Puy l’Evêque (46) en devançant nettement le Champion de France alors licencié au Vélo Club de Saint Amans Valtoret dans le Tarn.
Toujours en 1973, il remporte le classement général final du Tour de Nouvelle-Calédonie devant le luxembourgeois Lucien Didier, qui deviendra ensuite , un des équipiers les plus appréciés du « Blaireau » dans l’équipe.....