Il y a 100 ans naissait le Premier Pas Dunlop

L'Auto des 17 et 19 mars 1923

Le Premier Pas Dunlop : jusqu'au début des années 1980 qui ne connaissait pas cette compétition hors série qui, chaque début de saison, mobilisait les énergies de milliers de jeunes coureurs.
Né d'une idée de Paul Ruinart et réalisé en 1923, avec le concours de l'UVF (ex FFC), par la Société Dunlop, le "Premier Pas" a été, durant près de soixante-ans, la plus vaste opération de prospection en faveur du cyclisme sur route. En 1981 les responsables fédéraux estimaient que près de 600 000 débutants avaient participé à cette épreuve. C'est dire si le bilan a été positif.
A l'origine, le Premier Pas Dunlop était ouvert aux jeunes cyclistes n'ayant jamais possédé de licence. 4000 coureurs ont participé à la première édition composée de seize éliminatoires régionale et une finale à Paris. Ils furent 6000 en 1924 (69 éliminatoires pour 1 ou 2 départements, 15 demi-finales et une finale. Puis le succès alla croissant jusqu'en 1938.
1952 vit la consécration du Dunlop, officiellement reconnu par la FFC comme "Championnat de France sur route des débutants", avec attribution du titre et du maillot tricolore.
Jusqu'en 1981, année de sa dernière édition, le Dunlop était l'épreuve-phare du cyclisme amateur à laquelle tous les possesseurs d'une licence de débutant (âgés de 16 ans révolus à 17 ans dans l'année) rêvaient de participer.
Tous les vainqueurs de cette vaste confrontation nationale n'ont certes pas acquis la notoriété. Certains limitèrent leur ambition à figurer au palmarès. Ce fut notamment le cas du Parisien Marius Dides, premier vainqueur le 18 mars 1923 (article ci-dessus).
Par contre, le "Dunlop" aida Roger Chupin, Raphaël Geminiani, Noël Lajoie, Paul Leméteyer, Henri Rabaute, Pierre Trentin, Mariano Martinez, Jean-Luc Molinéris, Bernard Bourreau, Bernard Hinault, Pascal Simon, Philippe Chevallier, Vincent Barteau et bien d'autres. à faire carrière sur la route dans les rangs professionnels. Quant à Guy Solente (1940), Bernard Deconninck (1954), Pierre Trentin (1961) ils se dirigèrent vers la piste.
C'est lors de la finale de 1943 qu'a eu lieu la première confrontation entre Raphaël Geminiani et Louis Bobet. Ce jour là le Clermontois l'emportait avec 41" d'avance sur Bobet qui s'emparait de la sixième place.
Le 15 mai1942, Georges Cohen, ainé de la célèbre fratrie, arrivé premier, a été déclassé pour engagement irrégulier.